Après avoir présenté quelques exemples de  bracelets de montres, découvrons ce que proposent les marques horlogères lors de la fabrication de fermoirs de montres, les choix qui sous-tendent les solutions techniques existantes et quelques indices historiques. La manière dont les fermetures des bracelets de montre sont réalisées explique la cible d’acheteurs que la marque vise et l’intention qu’elle souhaite poursuivre. Les solutions disponibles sont désormais standardisées.

Le but d’une fermeture est à la fois fonctionnel et esthétique : c’est un élément sur lequel la marque vise à offrir  confort,  raffinement  et  sécurité,  bien qu’à plus d’une occasion, on découvrira dans laquelle, malheureusement, elle obtient l’effet inverse. L’objectif de ce guide n’est donc pas d’énumérer uniquement les types de fermeture, mais de mettre en évidence les avantages et les inconvénients découlant de mon expérience personnelle. Je crois que la plupart des gens connaissent les différents types de fermoirs de montre et de bracelets de montre qui leur sont associés.

Boucle déployante comment ça marche et qui a inventé la boucle déployante.

La boucle déployante est de loin la plus utilisée et se retrouve sur pratiquement tous les types de montres, aussi bien celles avec un bracelet en métal (acier, or, platine, etc…) que celles construites avec des matériaux non conventionnels comme la céramique ou diverses formes de matériaux composites. Enfin, il est aussi largement adopté sur les bracelets en cuir ou en caoutchouc. Esthétiquement, la boucle déployante ressemble à une fermeture qui affiche généralement le logo de la marque ou rappelle le motif du logo tandis qu’à l’intérieur elle est constituée d’un ensemble de lames et de charnières qui tournent et se couplent assurant une adhérence solide au poignet.

L’avantage de la boucle déployante dans sa forme la plus simple est la possibilité d’attacher la montre au poignet d’un simple mouvement de la main. Parmi les inconvénients de ce type de fermeture de montre figure le fait que tant l’adhérence que le confort ne sont pas toujours optimaux; beaucoup dépend de la géométrie du bracelet.

Combiné avec le bracelet en cuir, le déployant n’est pas à mon avis l’option la plus confortable et laisse souvent une marque visible sur le poignet. De plus, en l’absence du double bouton de déverrouillage, la tâche de fixer solidement la montre au poignet est laissée à la seule fermeture à pression, et il en résulte qu’un petit desserrage de la fermeture à pression suffit à l’ouvrir suite à une utilisation intense ou simple impact. Je ne le recommande pas. Parmi les avantages de tous les déployants, il y a sans aucun doute le fait que, si la montre devait s’ouvrir accidentellement, elle ne tombe pas du poignet et cela explique pourquoi c’est la solution préférée.

La boucle déployante rétractable, la boucle papillon et les deux

La boucle déployante à double lame pour bracelet de montre céramique, présentée au paragraphe précédent, peut également être  masquée, avec ou sans motif papillon. Dans le premier cas, il est couplé à une ouverture à trois pales symétriques, avec les deux latérales qui simulent le mouvement des ailes d’un papillon ; dans cette configuration deux mouvements d’aiguilles sont nécessaires pour fermer la montre. Dans la solution papillon et fermeture cachée, dans la variante la plus simple comme celle d’une  Cartier Panthère, il est possible de fermer indifféremment une moitié ou l’autre du bracelet. Une fois le bracelet fermé, le mécanisme de la boucle déployante papillon est invisible.

Le fermoir papillon est souvent utilisé en conjonction avec le bracelet en cuir ; elle nécessite non seulement un double mouvement de fermeture mais étant associée à la boucle ardillon, elle doit être préalablement ajustée et souvent testée plusieurs fois pour vérifier la bonne adhérence au poignet. Il est largement adopté par les marques de luxe qui souhaitent afficher le logo et donner la juste dignité tant au boîtier et au cadran qu’au bracelet.

Tout en louant esthétiquement cette solution, je la trouve inconfortable et peu astucieuse d’un point de vue commercial : lorsque le bracelet cuir est neuf, il est difficile de bien le faire adhérer et la phase de réglage est longue et ennuyeuse. Même après avoir fixé la montre au poignet, celle-ci repose rigidement sur le poignet sans adhérer autant que vous le souhaiteriez.

La fermeture à ardillon (ou boucle ardillon)

La boucle ardillon est la plus simple et la plus logique des fermetures d’une montre et, après une période historique d' »overdose » de boucles déployantes, la boucle ardillon revient en force sur les montres classiques et sur les montres de sport sans bracelet. Dans ce cas, une boucle et un embout, l’ardillon, jouent essentiellement le rôle d’une ceinture, et restent le meilleur moyen de fixer la montre au poignet, surtout lorsque le modèle en question monte un bracelet en alligator, rigide de par sa nature, et dans les cas où vous choisissez une montre extra-plate.

Fermeture avec chemise milanaise ou chemise milanaise

Contrairement à ce que son nom l’indique, le maillot milanais ou maillot milanais a été inventé aux États-Unis en 1925  par  Charles R. Tost  qui a breveté, pour le compte de la société Hadley, le premier bracelet en maille milanaise. Il était très populaire dans la première moitié du XXe siècle et au cours des années soixante-dix. Ces dernières années, il a fait son retour et est maintenant assez répandu, notamment sur les montres de milieu de gamme.

Ses avantages incluent la légèreté et une adhérence facile au poignet; ce lien est associé à une fermeture dont le système d’accrochage est constitué d’un coulisseau qui porte un petit cylindre et coulisse sur le lien. Une fois verrouillé dans la position souhaitée, la contrepartie accrochée saisit le cylindre et se referme.

Remarques finales

Il n’y a pas de boucles ou de fermoirs pour des bracelets de montre parfaits; beaucoup dépend de vos goûts personnels et du type de montre que vous souhaitez acheter. En général je me comporte de la manière suivante: si je choisis une montre de plongée ou une montre classique, la boucle ardillon est un incontournable malgré les digressions de certaines marques. Si vous recherchez une montre tout acier, la boucle déployante est plutôt une option obligatoire, mais je préfère la boucle déployante papillon.

Deux scénarios s’ouvrent ici : papillon déployable avec ou sans boutons ? J’opterais pour ce dernier; dans le cas d’un ultra-plat, le double bouton offre une sécurité, c’est indéniable, mais ce n’est pas le mieux d’un point de vue esthétique d’avoir deux boutons qui s’étendent des côtés d’un bracelet qui se rétrécit plus près de la fermeture.