Aujourd’hui, on enchaîne avec des nouvelles comédies horrifiques qui hablan español. Pas d’orphelins fantômes dans une magnifique maison abandonnée, non. Cette fois, on a affaire à des zombies cubains  et à des loups-garous galiciens (Game of werevolves). Muy Bien.

Juan of the Dead (Juan de los Muertos – Alejandro Brugues, 2011)

Juan est sympa : il aime ne rien faire, draguer et trainer avec ses potes. Malheureusement, son quotidien tranquille à La Havane va être perturbé par une invasion de morts-vivants affamés. Juan va alors devoir prendre son courage à deux mains pour sauver sa peau, sa famille et ses amis… Tout en assurant son style de vie relax.

Une enième zomedy, qui a néanmoins l’originalité de se passer à Cuba. Un Cuba contemporain, post-révolutionnaire, cerné de plages de rêve, où les mangeurs de cerveaux sont souvent confondus avec des « dissidents américains ».

Mais, rassurez-vous, le film ne se prend pas une minute au sérieux. Il est parsemé de situations farfelues (Juan et ses potes créent une agence d’élimination des personnes aimées) et compte quelques scènes  hilarantes (appelons ma préférée « le vieil homme et le harpon »).

Si Juan of the Dead ne révolutionne (!) pas la comédie zombie, il la fait évoluer sur un nouveau terrain géopolitique. Les acteurs soutiennent cette vision avec simplicité et humour… Une mention spéciale au très sympathique acteur Jazz Vilá, présent durant le BIFFF, qui interprète avec talent La China.

De quoi faire survivre, dans une nouvelle expression, un genre décidément fort à la mode. Attendez-vous donc à quelques bons rires, mais pas de grandes surprises.

Game of Werevolves (Lobos de Arga – J. Martinez Moreno, 2011)

Le jeune romancier Tomás est accueilli par son village natal pour recevoir un prix littéraire. Se mêlant au dépaysement et à l’émotion de retrouver ses connaissances de jeunesse, un sentiment d’étrangeté perturbe l’écrivain : pourquoi le villageois sont-ils si silencieux ? Et les vieux si menaçants ? Quel est le rapport avec cette légende locale parlant de loups-garous ?

Avec Game of Werewolves, vous allez replonger dans le cinéma de genre des années 1980. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. Derrière cette comédie décalée, on sent l’amour du réalisateur pour les maquillages et les effets réels, qui rendent hommage au travail esthétique de Joe Dante ou John Landis. Pas d’éclaboussure de sang numérique ni de bestiole de synthèse donc, mais des flots de liquide rouge et des loups à la fourrure rêche.

Même si le scénario ne surprend pas par son originalité, le film offre un bon divertissement presque familial. Ne vous attendez pas à être émerveillés, mais surement à passer un bon moment… tout en vous donnant l’envie de revoir de grands classiques au minimum d’effets numériques (entendez : revoir Le Loup-Garou de Londres, de John Landis).