Je sais pas vous, mais personnellement la crise économique qui éclabousse toute la planète depuis maintenant deux ans, ça me donne des envies de meurtres. Apparemment Edmond Pang (réalisateur) partage mes pulsions sauvages car il a trouvé un remède assez original à la crise du logement : le génocide complet de vos voisins. Ouep ! pourquoi faire me demandez vous d’un air surpris. Et bien tout simplement pour faire baisser la côte immobilière de votre appartement et pouvoir ensuite l’acheter à très bas prix. Bah oui, il parait que les gens n’aiment pas trop habiter dans un bâtiment où on eu lieu moult morts violentes. Ah-ah, les petites natures !

Cheng, jeune employée de banque, a jadis promis d’acheter un appartement pour son père mourant. Elle y était presque, c’était dans la poche : joie, bonheur se profilait enfin dans la vie de cette femme au quotidien morne. Mais voilà, la crise économique pointe le bout de son nez malade, le crédit accordé pour l’achat se voit annulé. Comment maintenir sa promesse ? Toutes les méthodes conventionnelles échouent, il faut donc penser hors du cadre : allons exterminer l’ensemble des voisins. Youpi ! allons-y, c’est parti pour 90 minutes de meurtres plus originaux les uns que les autres.

Scène d’introduction, le ton est donné, Monsieur Pang est bien un digne héritié de l’âge d’or des Catégories 3 : très brutal, gore, filmé plein cadre. L’amateur de sensations fortes est alors heureux, en une seule scène il sait déjà qu’il va se régaler : exécutions multiples, longues et détaillées dans les moindres recoins de l’anatomie humaine. Un véritable catalogue du carnage, original et généreux. Slasher ? pas seulement, comme tout film classé Catégorie III, le sous texte social est très présent et les personnages sont très attachants. En l’occurrence ici, on s’attache fortement à l’héroïne dont les actes violents et le passé traumatisant nous sont présentés via des flash-back qui parsèment le métrage. Il est assez malsain de constater que l’on en vient à espérer qu’elle réussisse tout ses meurtres … une sensation déjà ressentie par exemple dans le dantesque Devil’s Rejects.

Je vous encourage fortement à regarder cette petite perle noire. Malheureusement à ma connaissance il n’existe pas d’éditions DVD ou BR disposant de sous-titre français, uniquement anglais. Si vous maîtrisez suffisamment, sautez dessus, il ne coûte pas cher en import (zone 3, Yes Asia par exemple).